jeudi 19 juin 2014

Joey le soldat

Culture : BURKIN BÂ, le nouvel album de Joey le Soldat

mardi 8 avril 2014
BURKIN BÂ, c’est le nouvel album du rappeur burkinabè Joey le Soldat. A travers cet album aux sonorités hip hop, électro, reggae, l’artiste fait déjà parler de lui au plan national et international.
Réagissez à cet article RÉAGISSEZ (2)

Culture : BURKIN BÂ,  le nouvel album de Joey le SoldatCet album solo est le deuxième de cet ancien étudiant de lettres modernes de 28 ans de l’université de Ouagadougou. Dans ses textes, l’artiste parle du pillage des richesses en Afrique, des mariages forcés, des enfants des rues de Ouagadougou mais chante aussi le retour de la saison des pluies. On y retrouve aussi des thèmes partagés en featuring avec Anny Kassy, artiste de Conakry, avec le rappeur togolais Elom20ce et avec Fils du Béton, MC et beatmaker français.
Joey le Soldat, fils d’un combattant pour l’indépendance du Burkina Faso et petit-fils de tirailleur burkinabè, a choisi le Moore pour valoriser sa langue et sa culture. « On m’a dit Soldat, tu veux devenir une star ? - Il faut que tu rappes en français, en anglais - Que j’oublie d’où je viens ? ». Cela semblait impossible pour l’homme de BURKIN BÂ.
L’album a été produit par les beatmakers français Redrum, DJ Form, 76’os et masterisé à Los Angeles.

Un album qui fait déjà parler de lui dans les médias internationaux

« Militant de l’unité et du rassemblement […] Très actuel, presque électro, parfois sombre, le son structuré de cet opus servi par un mastering signé Dave Cooley vient appuyer le flow puissant du Soldat au service de la jeunesse de son pays ». C’est ainsi que parlait de l’artiste, Radio France Internationale (RFI).
Dans sa colonne « culture », le journal africain de référence Jeune Afrique, voit en Joey le soldat l’artiste qui « peaufine ses textes tout en cultivant ses improvisations avec une rigueur évidente dans son flow, une voix joliment grave et un remarquable sens de l’ellipse. ». Pour Mondomix « Son flow est à la hauteur du propos, radical et énervé […] Ses lyrics visionnaires, véritables armes de construction massive, dessinent un futur à l’ex-Haute Volta. »
« Wonderful » (magnifique), c’est le qualificatif utilisé par BBC parlant de l’album et de la musique de l’artiste.
Le jeune Joey le soldat qui a choisi son nom de scène en hommage à son grand père ancien tirailleur, s’est envolé ce week-end pour une tournée en France.
C’est de là-bas qu’il suivra surement les résultats des kundé 2014 où il est nominé dans la catégorie ‘’kundé du meilleur artiste burkinabé de la diaspora’’
Amélie GUE
Lefaso.net

Vous voulez en apprendre plus sur le Burkina ou l'auteure du blog?  Vous pouvez vous procurer son roman " Seul le poisson mort se laisse porter par le courant " sur www.evelavigne.comwww.smashwords.com/books/view/749075, Amazon, iTunes, Kobo et tous les autres grands distributeurs.

Bonne lecture!

Salia Kouyaté

Salia Kouyaté : Les français découvrent une nouvelle perle de la musique africaine

dimanche 11 mai 2014
La famille Sotigui n’est plus à présenter en Afrique et même au-delà du continent. Tous les fils et petits-fils issus de cette généalogie sont en train d’assurer pleinement et logiquement ce précieux héritage. C’est aujourd’hui au tour du jeune Salia Kouyaté, neveu de Sotigui Kouyaté, de s’illustrer merveilleusement en France.
Réagissez à cet article RÉAGISSEZ (5)

Salia Kouyaté : Les français découvrent une nouvelle perle de la musique africaineC’est aux côtés des aînés, notamment de son père Mamadou Kouyaté, griot depuis bien connu, que l’enfant Salia s’est forgé une carrière dans la chanson. C’est en 1998 qu’il s’établit à Bordeaux, l’une des villes françaises les plus culturelles. Aujourd’hui la quarantaine à peine, Salia Kouyaté commence à titiller les célébrités dans l’Hexagone à l’instar du reggeaman Tiken Jah Fakoly avec lequel, il a donné, en levée de rideaux, un concert époustouflant à guichets fermés à l’Observatoire de Cergy en France le 30 avril 2014.
Ce féru du folklore issu de l’ouest du Burkina Faso, a fait étalage de toute sa classe tant vocalement que scéniquement. Il a su allier tradition et modernité dans un foisonnement artistique qui transcende les peuples du monde. Sa prestation a été unanimement saluée à telle enseigne que l’emblématique chanteur ivoirien Tiken Jah Fakoly a salué sa prouesse.

Malgré qu’il réside en France depuis plus d’une décennie, le jeune griot aux dreadlocksn’a rien perdu de son héritage musical. « Mes racines m’ont donné une forte identité, mais c’est mon esprit d’ouverture qui l’a conduit où je suis » analyse le neveu de Sotigui.






En donnant ce spectacle époustouflant ce jour du 30 avril, le natif de Djaradougou, un quartier de Bobo-Dioulasso, ne fait que conquérir davantage le cœur des mélomanes du pays de Zinedine Zidane. Pourtant, son esprit serait tourné vers son pays natal, où il souhaiterait avoir la même reconnaissance.
Les débuts de l’artiste en France n’auront pas été aussi roses ; il avait même rangé la musique dans un placard à un moment donné pour suivre des modules de formation en animateur professionnel pendant trois bonnes années. Les germes d’orateur étant depuis longtemps enfouis en lui, lors d’une rencontre fortuite, Salia fut coopté pour un spectacle de conte en qualité de conteur. Sa prestation, époustouflante fut elle, ne l’a pas empêché de changer de fusil de l’épaule. L’artiste a décidé plus tard de reprendre sa passion juvénile qu’est la musique.
Grâce à son grand frère Toumani Kouyaté, les festivals tant à l’intérieur du pays, la Thaïlande et Israël lui ouvrent aussitôt les portes. Forts de ses expériences très enrichissantes, Salia Kouyaté décide de prendre donc le taureau par les cornes pour enfin créer un groupe musical qu’il baptisa « Salia Kouyaté et les Folikèlaw ». Une formation qui annoncera dans les prochains mois la sortie de son premier opus qui sera intitulé « Nangasso » qui signifie en langue malinqué « Viens chez nous ».
Selon l’auteur, « Nangasso » reflètera son image musicale, artistique et thématique. Les instruments comme la batterie, la guitare et les claviers viennent se greffer de façon glamour aux sonorités de la kora. Un opus saupoudré de rythmes traditionnels mandingues et assaisonné par des influences contemporaines effleurant le reggae. Ces chansons sont une forte dose de thèmes pertinents et poignants qui abordent sans faux-fuyants les sujets controversés sur les coutumes ancestrales ou encore la sagesse africaine. Un clin d’œil est notamment fait sur la question genre sur les éloquentes et braves femmes issues du Vieux continent.
Sa prestation scénique associée à son incroyable timbre vocal a séduit le public de Cergy en France le 30 avril 2014. L’un de ses objectifs majeurs, c’est de conquérir autant le public de son pays. Des tournées africaines seraient l’aboutissement des efforts consentis en amont.
Véritable idole d’Habib Koïté, Salia souhaite emprunter son chemin et surtout mettre en pratique tous les conseils qu’il a reçus de sa part. C’est en défenseur acharné du live que Salia Kouyaté condamne avec la plus grande énergie, le playback, qu’il a traité de honte pour la musique.
Profondément impliqué dans l’humanitaire, le jeune griot est préoccupé par la situation des enfants de la rue dans son pays notamment à Ouagadougou, la capitale. Il a pu toucher du doigt les réalités du phénomène et entend fonder une association pour pallier cette insuffisante.
Alain DONYRE
Collaborateur en France
Lefaso.net

Vous voulez en apprendre plus sur le Burkina ou l'auteure du blog?  Vous pouvez vous procurer son roman " Seul le poisson mort se laisse porter par le courant " sur www.evelavigne.comwww.smashwords.com/books/view/749075, Amazon, iTunes, Kobo et tous les autres grands distributeurs.

Bonne lecture!

Environnement : les sachets plastiques désormais interdits au Burkina Faso

Environnement : les sachets plastiques désormais interdits au Burkina Faso

mercredi 21 mai 2014
Les députés ont, au cours de leur séance plénière, adopté, ce mardi 20 mai 2014, la loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables.
Réagissez à cet article RÉAGISSEZ (54)

Environnement : les sachets plastiques désormais interdits au Burkina FasoL’enjeu de la loi en valait la peine. Le Burkina Faso, tout comme son voisin le Togo et d’autres pays tels la Tanzanie, l’Ile Maurice et le Rwanda, dispose désormais d’une loi interdisant la production, l’importation, la commercialisation et la distribution des emballages et sachets plastiques non biodégradables.
Avec 87 présents et 107 votants, les députés ont adopté à l’unanimité le texte. Composée de 15 articles, la loi définit l’emballage plastique, détermine les sanctions qui vont s’appliquer aux contrevenants et définit aussi les dispositions transitoires. Selon les termes de cette disposition, il est désormais interdit d’importer et de vendre des sachets et emballages plastiques non biodégradables. Les commerçants qui disposent déjà de stocks ont six mois pour les écouler. « Passé ce délai, nous allons les saisir contre peut-être des dédommagements », a indiqué Salifou Ouédraogo, Ministre de l’Environnement et du développement durable.

Pourquoi cette loi ?

Cette disposition légale a été initiée au regard des dégâts que causent les sachets et emballages plastiques non biodégradables. Ces derniers mettent entre 100 et 400 ans pour disparaître alors que par leur nombre très élevé, ils recouvrent le sol et empêchent l’infiltration des eaux de pluie. Pour le cas du Burkina, environ 30% des bétails meurent chaque année après avoir ingurgité des sachets. Le Ministre Ouédraogo est même allé plus loin pour expliquer que les caniveaux sont remplis de ces résidus qui empêchent l’écoulement normal des eaux. « Nous savons tous que les inondations du 1er septembre 2009 ont été en partie causées par ces sachets qui avaient bouché les caniveaux », a-t-il argumenté devant la représentation nationale.

Ce qui va remplacer les sachets

Convaincu que « les sachets ne sont ni prioritaires ni indispensables dans la vie des hommes », Salifou Ouédraogo entend mener une guerre sans merci contre leur utilisation. En lieu et place de ces sachets non biodégradables, il entend imposer ceux qui disparaitront tout au plus 5 ans après leur utilisation. Pour cela, il a affirmé devant les députés avoir déjà eu l’adhésion des commerçants importateurs de sachets. « J’ai reçu les commerçants à mon bureau et on en a parlé. Ils adhèrent au projet. Ils nous ont même offert 300 poubelles. Certains m’ont rassuré qu’ils ont des fournisseurs près à leur doter d’emballages biodégradables », a ajouté le Ministre.
La loi détermine également un certain nombre de sachets et d’emballages non biodégradables dont l’utilisation ne peut être interdite. Il s’agit notamment des bouteilles de certaines boissons, des sachets utilisés dans les structures de santé (sérum, poche pour le sang, les seringues, etc.). Pour ces produits, les taxes seront revues à la hausse. L’Etat aura environ 6 milliards FCFA de taxes sur ces produits pour mieux lutter contre l’utilisation des sachets non biodégradables. La loi n’épargne pas les fabricants d’eau minérale qui devront se conformer au risque de se voir sanctionnés.

Gestion des déchets

Pour les déchets déjà générés de ces sachets, le Ministre annoncé que des unités de broyage seront implantées dans les régions et une plus grande sera à Ouagadougou. Les déchets une fois traités dans les régions seront acheminés à Ouagadougou pour transformés en boules de plastiques qui seront revendues aux usines qui en utilisent.
Dans l’ensemble, les députés ont salué la loi et ont même formulé des recommandations au Ministre afin de réussir sa mise en œuvre.
Jacques Théodore Balima
Lefaso.net

Vous voulez en apprendre plus sur le Burkina ou l'auteure du blog?  Vous pouvez vous procurer son roman " Seul le poisson mort se laisse porter par le courant " sur www.evelavigne.comwww.smashwords.com/books/view/749075, Amazon, iTunes, Kobo et tous les autres grands distributeurs.

Bonne lecture!

samedi 7 juin 2014

Petit guide de santé en région tropicale... La fièvre partie 1

S'il y a une chose que l'on veut éviter mais que l'on doit prévoir quand on est en Afrique, c'est bien la maladie.  Je veux ici vous offrir un petit guide d'Auto-diagnostic pour situations de crise.  Entendez-moi bien: rien de devrait vous empêcher de consulter, au plus vite.  Quand c'est possible, il faut voir un médecin, passer des prises de sang, se traiter sur un diagnostic fiable.  Ceci étant dit, on sait tous que des centres de santé fiables, il n'y en a pas dans tous les recoins de la brousse, et parfois, on se sent bien démuni et loin de la maison.

Cet outil est adéquat pour les gens visitant le Burkina, pas pour d'autres régions.  Je me base sur la prévalence des infections dans ce pays, adapté sur les infections principales que vous risquez de croiser sur votre chemin.

Je ne m'attarderai pas sur les moyens de prévention, que vous trouverez dans tous les guides de voyage. Je veux plutôt être là pour vous en ce moment où le pire n'a pu être évité.



La fièvre

Paludisme (malaria)

La première chose à laquelle on doit penser quand on fait de la fièvre au Burkina, c'est au paludisme (Malaria).  Que l'on prenne une prophylaxie ou non.  Il serait excessivement dangereux de ne pas y penser et toute personne qui voyage au Burkina devrait toujours avoir sur elle des médicaments d'urgence, au cas où.  Particulièrement ceux qui auront décidé de ne rien prendre pour prévenir la chose.  Il y a quatre agents provoquant le paludisme: le plasmodium ovale, le malariae, le vivax, et le plus dangereux de tous, le falciparum.  Le plasmodium falciparum est le seul à entrainer, et très rapidement, une complication que l'on appelle le neuropaludisme et qui peut entrainer la mort en à peine quelques heures.  Presque tous les cas de paludisme au Burkina sont dûs au plasmodium falciparum.  Et moins vous y avez été exposé dans votre vie, plus vous serez malade.  La prophylaxie diminuera la gravité de la crise mais ne vous empêchera pas d'être atteint.  En tant que voyageur n'ayant jamais contracté le paludisme, vous êtes comme des nourrissons face à la maladie. Plus on fait de crises, moins sont graves les manifestations.  Et malgré ça, des milliers d'adultes Burkinabè en pleine forme meurent encore chaque année du palu.



Le palu est transmis par les anaphèles infectés qui nous injectent le parasite en nous piquant le soir.  Le temps d'incubation était au départ de 3 semaines, minimum, parfois jusqu'à 6 mois après la piqûres.  Mais il y a maintenant au Burkina des parasites se développant en aussi peu de temps que 5 jours après la piqûre.  Plusieurs de ces cas m'ont été relatés par des collègues médecins, travaillant avec des outils de dépistage de pointe.


Les symptômes du paludisme sont:



Ces symptômes nommés plus haut sont ceux d'un paludisme simple.  Et si je dis simple, cela ne vous empêchera pas de vous sentir comme si vous étiez en fin de vie.  Le plupart des crises de paludisme sont une expérience infernale.  Mais pas toutes et c'est pour cela que vous devez toujours vous traiter contre le paludisme en cas de fièvre si vous êtes loin d'un centre de santé proposant un dépistage par goutte épaisse (une prise de sang ou une piqûre sur le bout du doigt)

Les complications:

Le palu entre dans les globules rouges, se reproduit et fait eclater le dit globule pour pouvoir se répandre dans tout l'organisme, faisant éclater de plus en plus de globules rouges.  Ce phénomène crée évidemment une anémie que l'on pourra observer en regardant la conjonctive du patient, qui devient pâle. (partie rouge à l'intérieur de la paupière inférieure de l'oeil)  Plus il y a de globules rouges éclatés, plus la râte aura de la difficulté à se débarasser des déchets cellulaires, et elle pourra devenir grosse.  Le foie, qui participe à la dégradation de ces déchets pourra ne plus arriver à fournir lui non plus, et la bilirubine s'accumulera dans l'organisme, créant une jaunisse (peau et oeil qui devient jaune).  Les reins, obstrués par les déchets peuvent cesser de fonctionner, et on observera une diminution ou un arrêt de la fabrication d'urine.  Les globules rouges servant à transporter l'oxygène dans le corps, plusieurs organes peuvent commencer à ne plus fonctionner, il peut y avoir des difficultés respiratoires, des douleurs cardiaques, un choc organique.  La complication la plus dangereuse est le neuropaludisme qui survient quand le parasite franchit la barrière cérébrale, et un coma peut survenir rapidement.

Toutes ces complications peuvent rapidement conduire à la mort et vous devrez trouver rapidement un moyen de vous faire évacuer du pays car le Burkina n'a pas les infrastrucures nécessaires pour gérer ce genre de complications, à moins que vous ne soyez dans la capitale, et même encore.

Les traitements:

Il ne faut jamais traiter un palu avec le même médicaments que l'on prend comme prophylaxie car si vous avez le palu malgré vos anti-paludéens, c'est que votre palu est résistants à ceux-ci.  Donc quelqu'un qui prend de la méfloquine(lariam) en prophylaxie ne pourra se traiter avec cet agent, même chose avec la malarone.  Mais rien n'empêche le patient sous lariam de se traiter avec de la malarone et vice-versa.  Par contre ces traitements sont couteux et pratiquemment introuvable au Burkina.

Le traitement classique du paludisme est la quinine, si vous êtes capable de l'avaler bien sur.  Si vous vomissez, vous devrez prendre un traitement intraveineux pour vous traiter.

Pour le traitement du paludisme, la dose moyenne de quinine recommandée quotidiennement pour un adulte est 600 mg, pris 3 fois par jour après les repas, pendant 3 à 7 jours. Les doses pour enfants sont calculées selon leur poids corporel.

La quinine a des effets secondaires importants tels que l'hypoglycémie grave et les arythmie cardiaque. Quand je voyage avec mes enfants, je traine toujours un glucomètre avec moi pour prendre leur glycémie chaque heure pendant un traitement intraveineux de quinine, et je vérifie selon les symptômes pour un traitement par la bouche.  L'hypoglycémie a pour symptômes un état de nervosité, de la sudation, une perte de connaissance, des battements de cœur rapides, des picotements, de la nausée, des frissonnements et quelquefois la faim.  Le traitement est l'administration rapide de jus sucré ou de tout ce que vous trouverez à manger sous la main.

On peut aussi traiter le paludisme avec des comprimés de coartem.  Voici les posologies adultes et pédiatrique:

ADULTE
Traitement dans les régions de multirésistance et chez le malade non immunisé: 24 comprimés en 3 jours.
4 comprimés en monoprise dès le diagnostic,
4 comprimés à la 8ème heure,
4 comprimés, 2 fois par jour durant 2 jours.
ENFANT
Traitement dans les régions de multirésistance et chez le malade non immunisé:
Enfant entre 5 et 15kg: 6 comprimés en 3 jours.
1 comprimé en monoprise dès le diagnostic,
1 comprimé à la 8ème heure,
1 comprimé, 2 fois par jour durant 2 jours.

Enfant entre 15 et 25kg: 12 comprimés en 3 jours.
---- 2 comprimés en monoprise dès le diagnostic,
---- 2 comprimés à la 8ème heure,
---- 2 comprimés, 2 fois par jour durant 2 jours.

Enfant entre 25 et 35kg: 18 comprimés en 3 jours.
---- 3 comprimés en monoprise dès le diagnostic,
---- 3 comprimés à la 8ème heure,
---- 3 comprimés, 2 fois par jour durant 2 jours.



La fièvre typhoïde

Elle est encore très commune au Burkina Faso et peut facilement être prise pour des manifestations de paludisme.  Malgré la vaccination contre la fièvre typhoide,, il est possible de la contracter, mais avec des effets moindres et une meilleure chance de survie.

La contamination se fait par l'ingestion de viandes peu cuites, et de boissons ou aliments souillés par les selles d'un homme infecté, malade, ou porteur sain.  On attrapera facilement la typhoide au Burkina en mangeant dans la rue, les restaurants, maquis, etc.

Quarante-huit heures après la contamination, survient une fièvre qui augmente progressivement atteignant 40°C accompagné de possible maux de tête, fatigue, perte d'appétit, insomnie. Cet épisode dure une dizaine de jours (8 à 15), et correspond à la période d'incubation. Elle précède la phase de dissémination du germe dans le sang (septicémie).
Au début de la phase septicémique, on observe des troubles mineurs :
  • maux de tête (sans raideur de la nuque) ;
  • insomnie, fatigabilité (asthénie) ;
  • une fièvre atteignant un plateau à 40 °C, sans accélération du pouls
  • une rate grossie (splénomégalie) ;
  • de possibles saignements de nez (épistaxis), une langue blanchâtre (dite saburrale) ;
  • douleurs abdominales, diarrhée ou constipation, abdomen augmenté de volume et tendu.  La constipation est très commune dans la fièvre typhoide ;
  • un état de stupeur et d’abattement extrême.
Le malade est prostré, la prostration pouvant aller jusqu'à la torpeur, le délire, et à des signes digestifs intenses (diarrhées). C’est la destruction des salmonelles qui, libérant une substance toxique, l'endotoxine, provoque des ulcérations responsables d'hémorragies et de perforations digestives. Cette phase est responsable des complications qui peuvent entraîner le décès dans 30 % des cas en l'absence de traitement.

Traitement:
Ciprofloxacine 500 mg, 2 fois par jour pendant 7 jours 
Le patient reste contagieux pendant une semaine après la disparition des symptômes, et parfois jusqu'à trois mois.  Un lavage vigoureux des mains est de rigueur.

Vous voulez en apprendre plus sur le Burkina ou l'auteure du blog?  Vous pouvez vous procurer son roman " Seul le poisson mort se laisse porter par le courant " sur www.evelavigne.comwww.smashwords.com/books/view/749075, Amazon, iTunes, Kobo et tous les autres grands distributeurs.


Bonne lecture!

Petit guide de santé en région tropicale... La diarrhée

S'il y a une chose que l'on veut éviter mais que l'on doit prévoir quand on est en Afrique, c'est bien la maladie.  Je veux ici vous offrir un petit guide d'Auto-diagnostic pour situations de crise.  Entendez-moi bien: rien de devrait vous empêcher de consulter, au plus vite.  Quand c'est possible, il faut voir un médecin, passer des prises de sang, se traiter sur un diagnostic fiable.  Ceci étant dit, on sait tous que des centres de santé fiables, il n'y en a pas dans tous les recoins de la brousse, et parfois, on se sent bien démuni et loin de la maison.

Cet outil est adéquat pour les gens visitant le Burkina, pas pour d'autres régions.  Je me base sur la prévalence des infections dans ce pays, adapté sur les infections principales que vous risquez de croiser sur votre chemin.

Je ne m'attarderai pas sur les moyens de prévention, que vous trouverez dans tous les guides de voyage. Je veux plutôt être là pour vous en ce moment où le pire n'a pu être évité.

La Diarrhée

C'est le sympômes le plus courant chez le voyageur, et peut être dû à plusieurs pathogènes.  Nous allons les différencier pour vous trouver le traitement le plus adéquat et le plus facile à dénicher en région éloignée.

1. Il faut d'abord savoir que la diarrhée du voyageur est habituellement bénigne.  Son principal danger est la déshydratation, particulièrement dans un pays comme le Burkina où les températures peuvent atteindre les 50 degrés.  Il vous faudra donc surveiller de près quelques éléments.


  1. Êtes-vous capable de vous hydrater correctement?  Cela veut dire que vous ne vomissez pas vos liquides au fur et à mesure.  
  2. Faites-vous de la fièvre?  La température accélère le processus de déshydratation et est un signe aggravant dans la diarrhée du voyageur.
  3. Urinez-vous correctement?  Le débit minimal d'un rein en santé est de 30 ml par heure.  Si en 8 heures, vous urinez moins que la quantité de 240 ml (un grand verre d'eau) c'est le signe que votre corps est en processus de rétention au niveau des reins car le corps manque de liquide.
  4. Votre peau est-elle sèche, garde le pli quand on la pince pour une durée de plus de 2 secondes, les yeux sont cernés?
Si vous avez un ou plusieurs de ces facteurs aggravants, il faudra bien sur vous réhydrater avec une solution de réhydratation orale (SRO) mais il est probable que ce ne soit plus suffisant.  Vous avez besoin d'un soluté.  Lorsque vous vous éloignez des régions urbaines, vous devriez toujours avoir en votre possession une SRO, et débuter sa consommation (10 ml chaque 10 minutes) dès les premiers signes de diarrhée ou de vomissement.  Certaines personnes prendront de l'imodium mais c'est rarement conseillé car il y a alors risque de surinfection ou de constipation.  Si vous décidez néanmoins de recourir à l'imodium, faites le de façon circonspecte, en commencant par un demi comprimé et laissez lui le temps d'Agir avant de n'en reprendre.  N'en prenez jamais si vous faites de la fièvre ou avez du sang dans les selles.

2. La diarrhée dure et perdure, vous êtes rendu franchement faible et de la fièvre s'ajoute à vos malaises.  Il est probable que vous aillez besoin d'antibiotiques.  (Attention, si vos selles sont glaireuses comme de la morve, lire plus loin le traitement contre les amibiases). 

Le traitement antibiotique de la diarrhée du voyageur sera un seul comprimé de ciprofloxacine (CIPRO) de 500 mg.  On peut aussi poursuivre à raison d'un comprimé par jour pendant 3 jours. Ce traitement ne convient ni aux enfants de moins de 16 ans ni aux femmes enceintes.

Chez la femme enceinte on précaunisera plutôt l'azithromycine 500 mg/ jour pendant 3 jours, et cela seulement dans les 2e et 3e trimestre.  Ce médicament est à éviter pendant le 1er trimestre car il n'a pas été suffisamment testé pour affirmer qu'il est sans danger.  L'azithromycine peut être utilisée pendant l'allaitement.

3. Vous avez des selles glaireuses, qui ressemblent à de la morve et qui peuvent contenir du sang.  Vous pouvez aussi avoir des douleurs abdominales et une sensation récurrente d'avoir besoin d'aller à la selle sans que ce ne soit le cas (Ténesme)  Vous pouvez faire de la fièvre, ou non.  Cette diarrhée ne part pas avec le temps.  Vous avez probablement une dysenterie à amibiase.  

Le traitement de l'amibiase sera le Metronidazole (Flagyl) 500 mg, 1 comprimé trois fois par jour pendant 5 à 10 jours.  Il peut être utilisé pendant la grossesse mais pas pendant l'allaitement.  Le metronidazole est incompatible avec l'Alcool, même en quantité minime.  Il doit être absorbé avec des aliments car est difficile à digérer.

Si vous êtes vraiment loin de toute facilité sanitaire, que vous n'êtes pas sur du diagnostic, et que vous avez une diarrhée très sévère, aggravée de fièvre et de déshydratation, avec ou sans vomissement, je vous fais la suggestion de prendre les 2 traitements simultanément, soit la ciprofloxacine 500mg par jour pendant 3 jours, en même temps que le métronidazole 500 mg, 3 fois par jour pendant 10 jours.  C'est ce qui vous sera prescrit en dispensaire en l'absence de moyen sur de diagnostic.  Les 2 traitements sont compatibles.

En finissant, il est important de savoir que la diarrhée, accompagnée de fièvre peut aussi être dûe à d'autres pathogènes et qu'il est important de s'Assurer que ce n'est pas un paludisme  par exemple.  (Malaria)  Je vous encourage donc à tojours faire faire des analyses comme la goutte épaisse en présence de fièvre et à lire mon prochain article traitant de la fièvre en région sub-saharienne.

Si vous n'avez pas de moyen de vous mettre en contact rapidement avec un professionnel de la santé, vous pouvez essayer de m'écrire à cette adresse: lestoubabousdebobo@hotmail.fr  J'essaierai de vous conseiller du mieux que je le peux.  Et sachez qu'au Burkina, vous pouvez vous procurer tous les produits que je vous propose dans n'importe quelle pharmacie, sans ordonnance...

Vous voulez en apprendre plus sur le Burkina ou l'auteure du blog?  Vous pouvez vous procurer son roman " Seul le poisson mort se laisse porter par le courant " sur www.evelavigne.comwww.smashwords.com/books/view/749075, Amazon, iTunes, Kobo et tous les autres grands distributeurs.

Bonne lecture!