Farafina a été fondé par le célèbre balafonisteMahama Konaté. Il est désormais dirigé par Souleymane Sanou dit 'Mani' qui conduit le groupe à travers le monde, multipliant les collaborations prestigieuses. Le groupe a été invité par les Rolling Stones à participer à l'enregistrement de Continental Drift. (Rolling Stones Records), ont aussi enregistré FLASH OF THE SPIRIT, avec Jon Hassell (Intuition Music et Média, 1987), ou encore BEAUTY, avec Ryuichi Sakamoto, 3 titres (CDV-US 14, 1989). En 1988, Farafina fait l'ouverture du concert en l'hommage à Nelson Mandela à Wembley .
Depuis la création de Farafina, au début des années 1980, se sont 4 générations de musiciens qui se sont relayés au sein du groupe. Les plus anciens membres du groupe, présent depuis l'origine sont:
Souleymane Sanou, doundoumba, kora, chekere et danse
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Je n'ai pas trouvé d'article traitant du Macoumba, mais selon mes amis Ivoiriens, le Macoumba est une danse traditionnelle Bété (Ethnie de la Côte-d'Ivoire et de l'ancien président Laurent Gbagbo) qui a été reprise et rendue plus sexy encore. Le Macoumba, c'est la danse du popotin par excellence. D'ailleurs, Laurent Gbagbo, quoique l'on dise de ses qualités de président de la République, était sans contre-dit, un très grand danseur! Le Macoumba est moins populaire aujourd'hui, il a tranquillement été remplacé par le Zouglou puis par le Coupé-décalé.
Zouglou (Wikipédia)
Le zouglou est un genre musical populaire et urbain né en Côte d'Ivoire. Il relate les réalités sociales diverses vécues par la jeunesse ivoirienne et porte tantôt des messages humoristiques, tantôt des messages politiques, ou bien, plus souvent, délivre des conseils sur la vie.
Sa philosophie est basée sur la culture de l’amour, de l’amitié, de la fraternité et prône l'idéal de la justice et de la paix.
Le zouglou est également connu sous le nom de wôyô et lorsqu'il est pratiqué en acoustique ou en live, sous le nom d'« ambiance facile ».
C’est en 1989 que le zouglou en tant que danse, langage et philosophie, s’exporte de la cité de Yop pour celle d’Abobo. Opokou N’ti, possédant de réelles aptitudes chorégraphiques, a eu la bénédiction de Joe Christy pour « libérer » (danser) à la cité d’Abobo à la demande des « enseignants » qui les avaient invités pour fraterniser. Quelques semaines plus tard viendra la démonstration du zouglou en milieu non-estudiantin, à la salle des fêtes de Koumassi, au moment où le Ziguehi était une réalité en Cote d’Ivoire, facilitée par Alain Tahi et Lago Gaston (Commissaire Tricot). L’homme de lettre et de culture Alain Tahi (étudiant à l’époque) voulait déjà répandre le phénomène.[réf. nécessaire]
En évoluant dans le temps, le zouglou a créé et proposé de façon successive des pas de danses sans toutefois changer véritablement la forme musicale : Gnakpa, Kpaklo. Bien qu'en 1999 le zouglou acquiert une notoriété internationale, grâce à Magic System, le genre reste assez méconnu.
On compte à ce jour plusieurs dizaines de groupes et ou d'artistes zouglou : Petit Denis, Espoir 2000, Les garagistes, Les patrons, Vieux gazeur, Les Galliets, Yodé & Siro (meilleur album Zouglou 2009 avec Signe Zo, Mèlèkè, Lago Paulin, Khunta & Cisco(Gochinago), Nouveaux dirigeants, Coco Hilaire, Oxygène..
Coupé-Décalé (Wikipédia)
C'est en 2003 que le phénomène Coupé Décalé aurait fait son nid ou plutôt ses nids, puisque ce mouvement est né en Côté d'Ivoire et au sein de la communauté ivoirienne installée en France. Le coupé-décalé est une danse avec des chrorégraphies bien établies, une mode avec ses codes vestimentaires et un état d'esprit avec ses valeurs. C'est tout d'abord en Côté d'Ivoire et surtout dans les boîtes de nuit que le mouvement a fait fureur sous le parrainage de Douk Saga, décédé en 2006. La mode coupé-décalé a vite contaminé les villes occidentales.
Quant à la signification du terme, "coupé-décalé" serait une référence à un village du nom d'Akoupé. La tribu de ce village avait une danse que les fondateurs du coupé-décalé ont voulu caricaturer. Petit à petit, ce qui était comme une blaque est devenu plus sérieux. Il faut aussi savoir qu'en ivoirien les termes "coupé" signifie "saoul" et "décalé" "partir".
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Très forte mobilisation dans les rues de plusieurs villes du Burkina Faso ce samedi 18 janvier. Si la police parle de 10 000 manifestants, selon l'Agence France-Presse, les organisateurs parlent, eux, de 250 000 personnes à Ouagadougou et 500 000 à travers le pays. L'opposition dénonce la révision de l'article 37 de la Constitution limitant à deux quinquennats les mandats présidentiels. Elle permettrait au président Blaise Compaoré de se présenter pour un troisième mandat en 2015. La manifestation s'est déroulée dans le calme à Ouagadougou, en présence des leaders historiques du parti présidentiel qui viennent de démissionner du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).
Avec notre envoyée spéciale à Ouagadougou, Carine Frenk
Ils sont arrivés ensemble ce samedi matin, ils étaient assis l’un à côté de l’autre pendant le meeting, Zéphirin Diabré, le chef de file de l’opposition et Roch Marc Christian Kaboré, l’ancien président de l’Assemblée nationale qui a été ovationné par la foule. C’était impensable il y a quelques semaines encore.
Derrière eux, des dizaines de milliers de personnes sous une pluie battante, une pluie hors saison qui fait dire aux manifestants que la journée est bénie. La marche s’est déroulée dans le calme. Beaucoup de détermination dans la foule. « On n’est pas là pour plaisanter, il faut que Blaise Compaoré renonce à son projet, qu’il termine son mandat et qu’il parte », lance un manifestant. « Depuis que je suis né, je n’ai connu qu’un seul président et j’ai un fils aujourd’hui », explique-t-il. « Vingt-sept ans, ça suffit ! », renchérit un jeune, sifflet à la bouche. « Nous sifflons la fin du match, pas question d’accepter qu’il joue les prolongations. »
Ce samedi soir, Zéphirin Diabré parle d’un jour « historique ». C’est la plus grande manifestation qu’ait connue le pays, selon lui. « Quelque chose est en train de se passer, ici, fait observer un leader de la société civile. L’opposition n’est plus petite au Burkina Faso ».
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Il incarne et dirige la révolution burkinabè du jusqu'à son assassinat lors d'un coup d'État qui amène au pouvoir Blaise Compaoré, le 15 octobre 1987. Il fait notamment changer le nom de la Haute-Volta, nom issu de la colonisation, en un nom issu de la tradition africaine : Burkina Faso, qui est un mélange de moré et de dioula et signifie pays des hommes intègres. Il conduit une politique d'affranchissement du peuple burkinabè. Son gouvernement entreprend des réformes majeures pour combattre la corruption et améliorer l'éducation, l'agriculture et le statut des femmes.
Biographie
Thomas Isidore Noël Sankara était un « Peul-Mossi » issu d'une famille catholique. Son père était un ancien combattant et prisonnier de guerre de la Seconde Guerre mondiale. Il a fait ses études secondaires d'abord au lycée Ouezzin Coulibaly de Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, puis à partir de la seconde et jusqu'au bac à Ouagadougou, au PMK, le Prytanée militaire du Kadiogo. Il a suivi tout comme son ami Blaise Compaoré une formation d'officier à l'École militaire inter-armée (EMIA) de Yaoundé au Cameroun, puis à l'Académie militaire d'Antsirabe, à Madagascar, et devint en 1976 commandant du CNEC, le Centre national d'entraînement commando, situé à Pô, dans la province du Nahouri, à150 km au sud de la capitale. La même année, ils prennent part à un stage d'aguerrissement au Maroc. Ensemble, ils fondent le Regroupement des officiers communistes (ROC) dont les autres membres les plus connus sont Henri Zongo, Boukary Kabore et Jean-Baptiste Lingani.
En septembre 1981, il devient secrétaire d'État à l'information dans le gouvernement du colonel Saye Zerbo. Il démissionne le 21 avril 1982, déclarant « Malheur à ceux qui bâillonnent le peuple ! »
Le 7 novembre 1982, un nouveau coup d'État portait au pouvoir le médecin militaire Jean-Baptiste Ouédraogo. Sankara devint Premier ministre en janvier 1983, mais fut limogé et mis aux arrêts le 17 mai, après une visite de Guy Penne, conseiller de François Mitterrand1,2,3. Le lien entre la visite de Guy Penne et l'arrestation de Sankara reste sujet à controverse, même si les soupçons d'une intervention française restent forts4.
Un nouveau coup d'État, le 4 août 1983, place Thomas Sankara à la présidence du Conseil national révolutionnaire. Il définit son programme comme anti-impérialiste, en particulier dans son « Discours d'orientation politique », écrit par Valère Somé. Son gouvernement retira aux chefs traditionnels les pouvoirs féodaux qu'ils continuaient d'exercer. Il créa les CDR (Comités de défense de la révolution), qui eurent toutefois tendance à se comporter en milice révolutionnaire faisant parfois régner une terreur peu conforme aux objectifs de lutte contre la corruption5.
Le 15 octobre 1987, Thomas Sankara fut assassiné lors d'un coup d'État organisé par celui qui était considéré comme son frère, Blaise Compaoré. Plusieurs jours plus tard, il fut déclaré « décédé de mort naturelle » par un médecin militaire. L'absence de tout procès ou de toute enquête de la part du gouvernement burkinabè a été condamnée en 2006 par le Comité des droits de l’homme des Nations unies (voir Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme)6. Par ailleurs, le gouvernement français de l'époque (cohabitation entre Jacques Chirac qui gouverne et François Mitterrand qui préside) est soupçonné d'avoir joué un rôle dans cet assassinat, ainsi que plusieurs autres gouvernements africains gouvernés par des amis de la France7,4. Son frère d'armes, Blaise Compaoré, actuel président du Burkina Faso, est soupçonné d'être le principal responsable de son assassinat avec d'autres acteurs politiques. Kadhafi pourrait aussi être impliqué et avoir utilisé ce meurtre pour redevenir un ami de la France. C'est notamment la famille Sankara, réfugiée en France, qui soutient ces hypothèses. Cette hypothèse est aussi soutenue par la plupart des historiens africains8,4. En novembre 1986, il avait attaqué la France de la cohabitation devant les caméras en présence de François Mitterrand pour avoir accueilli Pieter Botha, le premier ministre d'Afrique du Sud, et Jonas Savimbi chef de l'UNITA, l'un et l'autre « couverts de sang des pieds jusqu'à la tête »9. De ce fait, aux yeux de Thomas Sankara, ces gouvernants « en portent aujourd'hui et toujours la responsabilité »10. Si la décision de condamner l'absence d'enquête constitue une première mondiale dans la lutte contre l'impunité, elle est insuffisante, puisqu'elle n'a conduit à aucune condamnation.
Thomas Sankara (et certains de ses camarades tués lors du coup d'État) furent enterrés sans tombeaux au Cimetière de Dagnoën à Ouagadougou à 12° 21′ 55.58″ N1° 29′ 1.05″ O. Plus tard, des tombeaux simples de ciment y étaient construits. Thomas Sankara a été proclamé modèle par la jeunesse africaine au forum social africain de Bamako 2006 et au forum social mondial de Nairobi en 2007.
Depuis le , une avenue de Ouagadougou porte son nom, dans le cadre plus général d'un processus de réhabilitation décrété en 2000 mais bloqué depuis lors11. Diverses initiatives visent à rassembler les sankaristeset leurs sympathisants, notamment par le biais d'un comité national d'organisation du vingtième anniversaire de son décès, de célébrer sa mémoire, notamment par des manifestations culturelles, tant au Burkina Faso qu'en divers pays d'implantation de l'émigration burkinabée. En 2007, pour la première fois depuis 19 ans, la veuve de Thomas Sankara, Mariam Serme Sankara, a pu aller se recueillir sur sa tombe présumée lors des 20e commémorations à Ouagadougou4.
Idées politiques
Thomas Sankara était en premier lieu un des chefs du Mouvement des non-alignés, les pays qui durant la Guerre froide ont refusé de prendre parti pour l'un ou l'autre des deux blocs. Il a beaucoup côtoyé des militants d'extrême gauche dans les années 1970 et s'est lié d'amitié avec certains d'entre eux. Il a mis en place un groupe d'officiers clandestins d'influence marxiste : le Regroupement des officiers communistes (ROC).
Dans ses discours, il dénonce le colonialisme et le néo-colonialisme, notamment de la France, en Afrique (notamment les régimes clients de Côte d'Ivoire et du Mali, lequel lance plusieurs fois des actions militaires contre le Burkina Faso, soutenues par la France).
En octobre 1986, peu avant le sommet Gorbatchev-Reagan à Rekjavik, il se rendit une semaine en URSS. Devant l'ONU12, il défend le droit des peuples à pouvoir manger à leur faim, boire à leur soif, être éduqués. Pendant ces quatre années le Burkina-Faso fut ainsi, selon les critères géopolitiques nés au milieu des années 1970, la dernière révolution de l'« Afrique progressiste », opposée à l'« Afrique modérée ».
Souhaitant redonner le pouvoir au peuple, dans une logique de démocratie participative, il créa les CDR (Comités de défense de la révolution) auxquels tout le monde pouvait participer, et qui assuraient la gestion des questions locales et organisaient les grandes actions. Les CDR étaient coordonnés dans le CNR (Conseil national de la révolution). Cette politique aurait réduit la malnutrition, la soif (avec la construction massive par les CDR de puits et retenues d'eau), la diffusion des maladies (grâce aux politiques de « vaccinations commandos », notamment des enfants, burkinabés ou non) et l'analphabétisme (l'analphabétisme serait passé pour les hommes de 95 % à 80 %, et pour les femmes de 99 % à 98 %, grâce aux « opérations alpha »)13.
Sankara a également tenté de rompre avec la société traditionnelle inégalitaire burkinabé, en affaiblissant le pouvoir des chefs de tribus, et en cherchant à intégrer les femmes dans la société à l'égal des hommes.
Il a aussi institué la coutume de planter un arbre à chaque grande occasion pour lutter contre la désertification.
Il est le seul président d'Afrique à avoir vendu les luxueuses voitures de fonctions de l'État pour les remplacer par de basiques Renault 5. Il faisait tous ses voyages en classe touriste et ses collaborateurs étaient tenus de faire de même. Il est célèbre aussi pour son habitude de toujours visiter Harlem (et d'y faire un discours) avant d'arriver à l'ONU.
Il est considéré par certains comme le Che Guevara africain14.
Ce qu'il a dit sur la dette des pays africains
Ce qu'il a dit sur la condition de la femme
Extraits de ses discours, tenus en France...
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J'ai beau avoir fait le tour du Net, je n'ai rien trouvé comme article sur Jezy (on prononce Jésus). Pourtant Jezy est un artiste bien connu de la scène locale de Bobo-Dioulasso. Sur ce vidéo, il nous raconte son histoire...
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Le groupe s’est fondé en 2000, mais il a fallu attendre 2002 avant de les entendre sur une première compilation produite au studio Abazon, « la part des ténèbres ». Leur chanson, « diplomés paumés » leur a valu un franc succès auprès de la population : ils y dénonçaient le manque de perspectives professionnelles des étudiants. Puis vint en 2004 le premier album « Parcours de combattants », en 2007 le deuxième opus « Diamant et miroir », puis en 2010 « Z’enfants de la patrie ».
Faso Kombat a donc aujourd’hui trois albums à son actif, et de nombreuses tournées, notamment au Brésil, dans plusieurs pays d’Europe et d’Afrique. David et Malkhom ont également collaboré avec de nombreux artistes, et ont notamment participé à une création de danse contemporaine, de Serge Aimé Coulibaly, nommée « A benguer ». Cette aventure leur a ouvert d’autres perspectives.
Comme bon nombre d’artistes d’Afrique et d’ailleurs, Sankara est une bonne source d’inspiration pour le groupe. Les rappeurs de Faso Kombat citent souvent Thomas Sankara, notamment dans un morceau, sorti en 2007, intitulé « martyrs » (extrait de Diamant et miroir), où l’ancien président prend place aux côtés des « martyrs » africains ou noir américains. Le groupe jouit d’une grande popularité dans le pays, que ce soit dans la capitale, comme dans les autres villes, et également dans les villages. Au niveau international, la diaspora burkinabè soutient les deux artistes en les invitant à participer à des manifestations culturelles. Malkhom et David vont jusqu’à suivre certaines idées politiques de Thomas Sankara dans leur propre quotidien.
« Beaucoup disent battez-vous pour vous au lieu de vous battre pour le pays, mais je vois pas la différence parce que y a pas quelqu’un qui va prendre une truelle ou une brouette et aller construire quelque part qu’on appelle pays, chacun construit devant sa porte et c’est ça le pays. » (FASO KOMBAT, émission sur la radio nationale le 8 septembre 2011).
Ils investissent l’argent gagné grâce à leur carrière musicale dans des petites entreprises qu’ils créent dans leur quartier. Ces projets s’accompagnent toujours d’un discours concernant la construction du pays en référence à Sankara, ainsi que de s’assurer une certaine stabilité financière, pour la bonne marche de leur carrière musicale. Ils sont décrits comme les rappeurs « les plus intègres » du Burkina Faso, alors même que le symbole de l’intégrité au Burkina Faso est Thomas Sankara.
« Ce qui m’a accroché chez Sankara c’est surtout sa facilité à communiquer avec les gens, il avait une facilité avec les mots du peuple, il s’exprimait et tout le monde comprenait, ça c’était fort pour un président parce qu’en général, surtout les présidents africains, ils ont un discours que le peuple ne comprend pas. Chacun est assis on croit comprendre mais en réalité on comprend pas réellement ce qu’ils disent. On comprend les phrases mais à la fin on ne retient rien de ce qu’ils ont dit. Sankara c’était pas ça, c’était tout à fait le contraire, chaque phrase qu’il sortait avait déjà tout dit et c’était clair dans la tête de tout le monde. Ça, ça m’a plu, et son combat était vraiment trop noble, il est l’un des seuls présidents africains à être mort pauvre. Il lui arrivait même de demander de l’argent à ses gardes du corps. Tu vois, des 1000 ou 2000 FCFA à ses gardes du corps, tellement il vivait avec le peuple, dans le peuple, il avait son salaire normal. Il n’avait pas un endroit où il partait prendre l’argent mettre dans sa maison, comme ceux d’aujourd’hui, tu vois. Peut être aussi son côté artiste, parce qu’il jouait a la guitare, peut être c’est pour ça aussi qu’il est resté un homme du peuple. Pour ça on ne peut pas se permettre de l’oublier. Son message était tellement clair, très explicite. »
Cet extrait d’entretien réalisé avec Malkhom fait écho avec la manière dont Faso Kombat envisage la musique rap : les textes doivent selon eux être le plus clair possible afin que même les « non avertis » puissent comprendre, en y ajoutant des références (musicales reconnues comme traditionnelles, et historiques) qui font sens pour un public diversifié. Cette ouverture leur a valu le titre prestigieux de « kundé d’or » aux victoires de la musique burkinabè en octobre 2011, c’est-à-dire le trophée de « meilleur artiste 2011 », toute musique confondue.
Anna Cuomo
Ce vidéo, c'est mon Burkina, son essence, sa culture vivante, sa jeunesse enivrée de vie et d'espoirs.
Séparation du groupe Faso Kombat?
Ouagadougou (Burkina Faso) Le célèbre groupe de rap burkinabè, Faso Kombat, composé de David et de Peace Malkom, se serait disloqué depuis le dernier concert du duo, en fin mai, selon le site d’information Burkina24 visité mercredi à APA.
''La rumeur court, et, comme pour conjurer un sort, certain évitent d'en parler : David et Malkom, ce duo de rap qui vient de sortir un album très prometteur le 31 mai dernier, ne souhaitent plus cheminer ensemble'', renseigne le site.
En effet, tout se serait arrêté le 31 mai quand, après le concert dédicace de l' album ‘'Zem-Zem'', Peace Malkom aurait laissé entendre que ‘'c'est le dernier concert'' du duo.
A partir de ce jour, apprend-on, les deux jeunes hommes ne voudraient pas revenir sur cette décision en dépit des tentatives d'amis et proches d'éviter le pire.
Ils auraient annulé la série de concerts qui avait été prévue après la sortie de l'album, dans le cadre d'un tour organisé par une compagnie de téléphonie mobile de la place.
Toutefois, la source d'information précise que pour l'heure, ‘'rien n'est encore sûr vu que Faso Kombat n'a pas officiellement fait l'annonce de sa séparation''.
A propos du mobile de la dislocation, aucune raison officielle n'est non plus encore connue, mais certains parlent d'une histoire d'argent.
Faso Kombat est un groupe de hip hop burkinabè qui a émergé sur la scène musicale dans les années 2000. Avec plusieurs concerts internationaux (en Afrique et en occident) à son actif, le groupe avait été sacré Kundé d'or (Ndlr : Meilleure récompense des musicien burkinabè) en 2011.
Le nouvel album du duo, selon les mélomanes, est de très belle facture et laissait entrevoir un beau parcours.
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Victor Démé est un chanteur Burkinabè originaire de la ville de Bobo-Dioulasso, né en 1962. De famille mandingue, il a hérité la musique par sa mère, une griotte sollicitée pour les grands mariages et les baptêmes à Bobo-Dioulasso dans les années 60. Elle lui a légué cette voix poignante. De son père, il a reçu un autre savoir-faire qui se transmet de génération en génération dans la famille Démé: la couture, pratiquée par ses oncles, ses tantes, ses sœurs, ainsi que leurs ancêtres, une lignée de couturiers de l’ethnie Marka, toujours des Mandingues d’Afrique de l’Ouest.
Biographie
C’est dans l’atelier de couture paternel en Côte d’Ivoire, à Abidjan, que le jeune Victor Démé s’exile du Burkina à l’âge de l’adolescence. Le jour, il travaille à l’atelier, et la nuit, il commence à fréquenter les clubs de la capitale et chante dans quelques petits groupes. En grandissant, il se forge une réputation dans les clubs ivoiriens, notamment au sein du fameux orchestre Super Mandé, mené par la star Abdoulaye Diabaté. Il rentre au Burkina vers 1988 pour profiter d’un nouvel élan national suite à la présidence de Thomas Sankara. Le pays jouit alors de la dynamique insufflée par le révolutionnaire rouge qui, avant d’être assassiné en 87, a grandement œuvré pour la création artistique. Démé a alors 26 ans, et sa fougue musicale déborde de vigueur. Il gagne plusieurs micro-crochets, dont le concours du Centre Culturel Français de Bobo-Dioulasso organisé en partenariat avec RFI en 1989, et le premier prix de la Semaine Nationale de La Culture dans sa catégorie, en 1990. Dans les années 90, il se classera souvent dans les cinq premiers de cette compétition nationale. Il se fait recruter successivement par de grands orchestres, dont l’Echo de l’Africa et surtout le Suprême Comenba qui rythment les nuits de Ouagadougou. Alors que Victor Démé est devenu un chanteur populaire au Burkina, de graves accidents du destin l’éloignent de la musique pendant plusieurs années. Lorsqu’il tente de revenir sur le devant de la scène après cette longue absence, rien n’est facile. Pour gagner très humblement sa vie, il doit souvent se plier aux exigences des propriétaires des clubs et des maquis en interprétant des classiques de Salif Keita ou de Mory Kanté. Heureusement, Victor Démé continue en parallèle à affiner ses propres compositions, et il se lie d’amitié avec Camille Louvel, le gérant du Ouagajungle, un bar associatif de Ouagadougou où s’organisent plusieurs concerts hebdomadaires. En 2007, celui-ci et le journaliste David Commeillas en reportage à Ouagadougou, produisent ensemble son premier album. Premier disque
À 46 ans, Démé enregistre donc une mosaïque singulière de mélodies folk-blues, de petites romances mandingues intimistes, et d’influence latine, salsa et flamenco. En langage dioula, Burkina Mousso est un hommage à toutes les femmes burkinabées «ayant construit ce pays de leurs mains » comme le chante Démé. Ses textes appellent à la solidarité nationale (Peuple burkinabé, prônent la tolérance envers son prochain (Djôn’maya), et tissent des hymnes à la grâce féminine (Sabu). Le menu s’achève sur deux titres de musique traditionnelle mandingue, et ce disque, qui porte son nom, "Victor Démé", présente ainsi au public toute la richesse de son répertoire.
Les producteurs Camille Louvel et David Commeillas espèrent faire distribuer le disque en Europe, mais aucun label ne veut s’engager sur cet opus à petit budget. Ils font donc appel aux activistes de Soundicate, Romain Germa et Nicolas Maslowski, pour fonder un label, Chapa Blues Records, dans le but de développer eux-mêmes la carrière de Victor Démé en Europe. Deux ans plus tard, ce disque modeste s’est vendu à quarante mille exemplaires et le chanteur donne régulièrement des concerts à Londres, à Berlin et dans toute l’Europe.
Vidéos
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