mardi 11 juin 2013

Le et les Dioulas, introduction

Le dioula est une langue qui chevauche plusieurs frontières en Afrique de l'ouest.  Parlé par les Dioulas, peuple aussi disséminé sur plusieurs pays, elle est aussi utilisée par d'autres peuples, comme langue commune qui facilite le commerce entre autre.  Le Dioula est un peu l'anglais de l'Afrique de l'ouest.  Très semblable au Bambara, elle s'en rapproche plus à mes oreilles que l'Accent québécois de l'Accent marseillais, que l'on nomme tous les deux comme étant du Français.

Sur Wikipédia;

Les Dioulas


À l'époque de l'empire du Ghana, les groupes mandingues, dont font partie, entre autres, les Malinkés et les Soninkés, dominaient l'Afrique de l'Ouest. L'aristocratie, les membres de la noblesse, de l'empire du Ghana, ou de Wagadou, étaient issus des Soninkés et Malinkés.
Les commerçants arabo-berbères musulmans venus d'Afrique du Nord et de l'Orient par les voies transsahariennes étaient en contact avec cette noblesse de Wagadou. C'est ainsi que naquit parmi les membres de la noblesse une élite de commerçants, islamisés par les commerçants arabo-berbères. Cette élite servait d'intermédiaire entre les populations africaines et les arabo-berbères, pour le commerce.
Cette élite de commerçants mandingues portait le nom de Dioulas, qui signifie en malinké « commerçants ». Petit à petit cette élite de marchands devint de plus en plus indépendante, car grâce au commerce, ils ont pu s'enrichir de telle façon qu'ils se sont détachés peu à peu de l'aristocratie du Ghana. Devenant puissants économiquement, ils commencèrent à adopter un mode de vie nomade, de riches marchands ambulants. Avec le nomadisme qu'ils ont adopté, ils se répandirent, de l'ouest à l'est, du Sénégal au Niger, et du nord au sud du Sahel africain aux forêts de Côte d'Ivoire.

Étant parmi les premiers musulmans d'Afrique de l'Ouest, ils ont été aussi parmi les premiers propagateurs de cette religion en Afrique, avec les Toucouleurs du royaume du Tekrour, au fleuve Sénégal, et les Malinkés.

Ils établirent plusieurs réseaux commerciaux à travers l'Afrique de l'Ouest, faisant de la langue mandingue la langue véhiculaire.

Les Dioulas établirent leur domination dans plusieurs régions, et ont constitué de puissants États islamiques, tel que le royaume de Kong, au XVe siècle, <dont le fondateur est Bokar Traoré>[réf. souhaitée]. Le royaume Kong était situé aux nord de la Côte d'Ivoire, ce royaume vivait presque exclusivement du commerce. Les Dioulas du royaume Kong étaient des musulmans tolérants vis-à-vis des populations animistes tels que les Sénoufos. <Ils avaient aussi l'empire de Bégho, le royaume dioula du Gondja>[réf. souhaitée] et de Bobo Dioulasso, où régnait la dynastie dioula de patronyme Watara, descendante de Sékou Watara.

Dans le passé, l'islam très tolérant des Dioulas vis-à-vis des ethnies telles que les Sénoufos, les Dans, les Baoulés et divers autres groupes Akans, créèrent des tensions avec les Peuls musulmans qui voulaient pratiquer le djihad chez les animistes des terres dioulas. Les Dioulas protégeaient les animistes, ils durent guerroyer plusieurs fois contre les tentatives de conversions forcées de leurs voisins et coreligionnaires peuls.

Samory Touré, d'origine dioula, établit l'empire du Wassoulou, en Afrique de l'Ouest, il portait le titre d'almamy. C'était un empire musulman, remarquable par son organisation territoriale et sociale. Samory Touré fut un grand résistant contre la colonisation. Le Wassoulou s'étendait sur une partie de la Côte d'Ivoire, du Mali et de la Guinée.

Les Dioulas étant les plus grands commerçants d'Afrique de l'Ouest, ce sont eux qui détenaient la plupart des marchés, ils contrôlaient la vente de produits comme : l'or, le sel, la kola, les armes blanches ainsi que les armes à feu, les divers produits agricoles, des tissus en particulier pour la confection des boubous. Ils contrôlaient également dans certaines parties de l'Afrique, le commerce des esclaves, initié par les Européens et les Arabo-Berbères. Ils étaient les principaux fournisseurs d'esclaves auprès des Maures.

La Côte d'Ivoire, le Burkina et le Mali sont des pays où les Dioulas sont particulièrement implantés. En Côte d'Ivoire, toute personne mandingue pratiquant le commerce est nommée dioula. Les Dioulas ne sont rien d'autre que des commerçants d'origine malinké, soninké ou bambara.
En Afrique de l'Ouest – à part les Dioulas – les Wolofs et les Haoussas sont les principaux grands commerçants

Le Dioula

Le dioula est une langue africaine parlée ou comprise par 20 millions de personnes au Mali, en Côte d'Ivoire, au Burkina Faso, en Guinée, au Ghana.

Les trois langues dioula, bambara et malinké sont très proches dans leur structure et leur vocabulaire, le dioula étant utilisé en Côte d'Ivoire et au Burkina Faso alors que le bambara est plus en usage au Mali dans les régions de Bamako et de Ségou.

À l’instar d’autres langues mandées, le dioula est une langue tonale.
Langue des commerçants, elle s'est, de ce fait, imposée comme langue véhiculaire de toute l'Afrique de l'Ouest.


Comprendre

Pour vous expliquer un peu la répartition des peuples en Afrique de l'ouest, qui ne correspond en rien au découpage géographique qu'en ont fait les Français lors des indépendances, je vous invite à lire un extrait des paroles de la chanson " Plus rien de m'étonne" de Tiken Jah Fakoly, grand chanteur politique de la Côte d'ivoire.  Je vous mets aussi la vidéo, Tiken Jah mérite toujours d'être écouté, il est trop excellent.  C'est d'Ailleurs à force d'écouter ses textes et de poser des questions à mes amis Dioulas que j'ai fini par approfondir ma connaissance de la langue.


Parole de Plus Rien Ne M'étonne:

Ils ont partagé le monde, plus rien ne m'étonne !
Plus rien ne m'étonne !
Plus rien ne m'étonne !
Ils ont partagé Africa, sans nous consulter
Il s'étonnent que nous soyons désunis.
Une partie de l'empire Mandingue
Se trouva chez les Wollofs.
Une partie de l'empire Mossi,
Se trouva dans le Ghana.
Une partie de l'empire Soussou,
Se trouva dans l'empire Mandingue.
Une partie de l'empire Mandingue,
Se trouva chez les Mossi.
Ils ont partagé Africa, sans nous consulter !
Sans nous demander !
Sans nous aviser !
Ils ont partagé le monde, plus rien ne m'étonne !
Plus rien ne m'étonne !
Plus rien ne m'étonne !


Pour Tiken Jah, j'y reviendrai, avec profondeur.  Ce chanteur est trop important pour la compréhension et de la Côte d'ivoire, et du Burkina, et, pour ma part, de ma compréhension du Dioula, pour que nous ne nous attardions pas aux paroles en Dioula de ses chansons.

Je ne ferai pas un coverage de Tiken Jah, il est assez connu pour que vous puissiez avoir accès à bien du matériel sur google.  Mais pour ceux qui le connaisse déja et le chante par coeur, je reviendrai pour décortiquer et que vous compreniez le contexte politique que vous chantez si gaiement.  Ou alors les traductions grossière pour que vous saisissiez le sens des paroles en Dioulas.

Vous voulez en apprendre plus sur le Burkina ou l'auteure du blog?  Vous pouvez vous procurer son roman " Seul le poisson mort se laisse porter par le courant " sur www.evelavigne.comwww.smashwords.com/books/view/749075, Amazon, iTunes, Kobo et tous les autres grands distributeurs.

Bonne lecture!






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