En relisant Ébène, je suis tombé sur un extrait qui m'a frappé. c'est que j'ai moi-même écrit ce texte, en d'autres mots, mais dans le même sens fondamentale, bien avant de lire Ébène. Cet extrait parle de l'odeur de l'Afrique. je vous mets nos 2 textes côtes à côtes, c'est frappant comment j'ai vécu les choses dans le même sens que ce grand!
RK: " Sur la passerelle de l'avion nous sommes accueillis par un parfum nouveau: celui des tropiques. (...) C'est l'odeur d'un corps chauffé, du poisson qui sèche, de la viande qui se décompose et du manioc frit, des fleurs fraiches et des algues fermentées, bref de tout ce qui plait et irrite en même temps, attire et repousse, allèche et dégoute."
Moi: "Il fait noir. On ne voit
rien excepté le goudron, l’avion et ce tout petit aéroport dont les lumières brillent faiblement à une centaine de mètres. L’Afrique émane. Dans cette chaleur, cette moiteur, un parfum assaille et émeut. On n’a rien vu que cet effluve nous parle déjà. De poussière, de sueur et de sel. De détritus, de poisson grillé, de diésel. De viande rôtie, de putréfaction, de renfermé. Un mélange de lait maternel, de lochies et l’odeur âcre et piquante de la terre brulée par un soleil sans merci. Ce pays qui se fraie un passage à nos narines, c’est la vie, la mort, et tout ce qui s’en dégage entre les deux. "
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Bonne lecture!
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